Réunion de particules en corps solides

 

 

Une proposition de Hugo Deverchère

Vernissage le jeudi 10 juin dès 18h30.

Exposition en cours, du 4 juin au 4 septembre 2021.

Visites sur rendez-vous (09 63 20 87 57, ar@ateliermartel.com)

Entretien avec l’artiste lors de la visite de son atelier.

 

Avec « Réunion de particules en corps solides », l’artiste pluridisciplinaire Hugo Deverchère poursuit ses recherches autour du paysage, dans la continuité de son récent projet « La Isla de las siete ciudades » initié lors de sa résidence à la Casa de Velasquez en 2020.

À la recherche d’un archipel fantôme apparu sur des cartes marines européennes du XVe siècle, l’artiste a exploré pendant plusieurs mois différents milieux naturels évocateurs d’un ailleurs fantasmé. Des abords d’un fleuve étudié par les exobiologistes pour comprendre les possibles mécanismes d’apparition de la vie sur d’autres planètes jusqu’à un lac salé peuplé par une bactérie préhistorique qui sécrète un pigment rose. Cette exploration lui a permis de rassembler la matière visuelle et première de son travail : composés chimiques, organiques et minéraux du paysage.

En créant des dispositifs qui permettent à cette matière hétérogène de se rencontrer et d’interagir, Hugo Deverchère active des processus de croissance, de cristallisation, de transformation et de dégradation qui rejouent les phénomènes géologiques, chimiques, biologiques et climatiques à l’œuvre dans la formation du paysage.

À Atelier Martel, les œuvres sont réactivées et se propagent à travers un environnement de travail. Dans ce contexte, ce ne sont pas des formes finies qui nous sont données à voir, mais les processus qui permettent leur apparition. Sorte de fabrique, laboratoire ou atelier autonome et parallèle au studio des architectes, les œuvres forment un ensemble vivant interrelationnel et en constante évolution. Un nouvel écosystème se met en place, et si l’artiste en a défini les paramètres initiaux, le devenir des œuvres se fera hors de son contrôle. À découvrir sur place avant leur évaporation.

 

 

 

 

Photographie : Adèle R. Colonna Cesari